Les souliers ont deux caractéristiques principales : une forme et une couleur. Si vous entrez dans le monde du bel habit, vous vous demandez peut être : De quelle couleur devraient être mes souliers ? Quelle couleur choisir pour ma première paire de souliers ? Que disent les couleurs ?

La couleur sera déterminante pour les associations. Si vous ne prévoyez pas d’acquérir plusieurs paires, vos premiers souliers se devront d’être très polyvalents. Dans cet article, vous découvrirez quelques clés pour choisir les souliers qui viendront compléter votre garde-robe.

Les grandes couleurs du soulier

Dans le passé, des règles strictes régissaient la vie des gentlemen. « No brown in town », « No brown after 5 ». En cette époque ou le formalisme régnait, il ne serait pas venu à l’esprit d’un homme élégant de porter autre chose que le noir pour une occasion formelle ou pour du business. Le marron était réservé à la chasse ou aux weekends à la campagne, accompagnant les épais tweeds marron et verts. Le brogue marron que nous trouvons si distingué aujourd’hui était à l’époque vu comme un soulier de paysan. La légende veut que les perforations soient historiquement présentes pour faciliter le séchage après un passage dans la boue.

Évidemment, ces règles ne sont plus. Ce qui fut un temps perçu comme symbole de la campagne, par définition peu élégante, semble maintenant très chic, très… Dandy !

Le soulier de couleur noire, plus sobre, continue d’être perçu comme étant plus formel. Conséquence de l’abandon du costume noir au profit du bleu et du gris, le soulier marron est devenu le soulier polyvalent par excellence. Enfin, relativement confidentiel, ces derniers temps c’est le soulier bordeau qui conquiert les cœurs…

Noir, la pudeur classique du gentleman

Noir, couleur reine

Comme évoqué en introduction, le noir peut être considéré comme la couleur historique du soulier d’un gentleman. Ce n’est évidemment qu’affaire de culture et d’habitudes, mais peut-être vous a-t-on déjà conseillé de privilégier le noir, que ce soit en matière de souliers ou de costume.

Une qualité souvent évoquée du noir est sa facilité à être accordé. C’est vrai que le noir ne jurera jamais (ou presque ?), et qu’il saura accompagner vos costumes noir, bleu, ou gris.

Attention tout de même, beaucoup estiment que les souliers noirs ne sont pas heureux avec un costume bleu marine. Personnellement je trouve que le mariage n’est pas heureux avec du bleu foncé, du marron foncé ou du gris foncé.

Noir, belle sirène

Dans une garde-robe classique, les souliers noirs seront effectivement ceux qui pourront être portés sans jurer avec la majorité des tenues. Pour autant, est-ce la meilleure association ? Beaucoup de costumes seront sublimés, non par du noir, mais par du marron ou du bordeau.

Pour illustrer le précédent paragraphe, prenons un exemple.

Une règle universelle dans le vêtement concerne le contraste. Une association apportant un contraste trop fort attirera l’œil. Lors de la construction d’une tenue, vous voudrez diriger le regard de ceux qui vous voient vers vous, c’est-à-dire votre visage. Un vêtement qui attire l’œil, c’est un plat trop salé. De la même manière qu’un exhausteur de goût ne devrait jamais masquer un plat, des vêtements qui devraient vous mettre en valeur ne doivent pas vous voler la vedette.

Vous trouverez plus d’informations sur ce qui anime un gentleman dans l’article Votre pourquoi, et des notions pour prendre en compte son contexte dans l’article Une tenue circonstanciée.

Comme vous l’imaginez, le noir contraste très fort avec la plupart des couleurs ; Attention donc, le noir ne jure pas, mais il ne s’incorpore pas si facilement dans une tenue colorée.

Alors, pour conclure, les souliers noirs sont un basique, mais à moins d’avoir un besoin particulier, ou un contexte très formel, privilégier le noir dans un monde de costumes bleus et gris nous semble quelque peu anachronique ; Même le beau vêtement a ses modes !

Notre avis

Nous ne vous conseillons pas de choisir vos premiers souliers noirs, mais une garde-robe fournie sans souliers noirs, rois du formalisme, seraient sans aucun doute incomplète.

Le soulier marron, la nouvelle norme

Le cas des souliers marron est plus simple, c’est tout simplement la nouvelle norme en matière de souliers. Nous l’avons évoqué plus haut, le marron a été historiquement lié aux occasions que l’on appellerait aujourd’hui casual, ou à la campagne.

Particulièrement beau dans les associations avec un costume gris ou bleu, le soulier marron est celui qui nous semble le plus naturel aujourd’hui.

Il a beaucoup de qualités. Certains souliers marron sauront s’associer tant avec un costume qu’un jean’s. Les contrastes sont souvent moins fort qu’avec les souliers noirs, et cette couleur, plus claire, met en valeur la coupe du soulier.

Attention tout de même ! En apparence simple à marier, une teinte marron moyen aura tendance à fonctionner avec la plupart de vos vêtements. Mais si vous voulez sublimer votre tenue, vous devrez trouver la teinte qui vous fera dire « C’est elle ! ». Le tout n’est pas bien compliqué. Vous avez un gris clair ? Optez pour un marron clair. Vous avez un bleu foncé ? Optez pour un marron foncé.

Notre avis

Nous vous conseillons une paire de soulier marron moyen pour commencer. Optez pour une coupe passe partout et vous aurez une belle paire de soulier, très polyvalente.

Le soulier bordeaux, l’outsider qui monte, qui monte…

Le nouvel ambitieux

Le bordeaux est encore considéré comme un outsider par les plus classiques d’entre les gentlemen. Durant mes recherches pour cet article, j’ai pu constater que des bloggeurs très spécialisés et des gentlemen éminents étaient circonspects devant ce soulier. Force est de constater que les souliers bordeaux sont beaux, mais ils paraissent encore originaux pour certains ; Gageons que ce n’est qu’une question de temps.

Le bordeaux a sa place d’honneur dans les vestiaires. Très utilisé actuellement dans le vestiaire féminin, il a depuis longtemps sa place chez les hommes. Vous le verrez notamment en accessoires, bretelles ou chaussettes par exemple.

Le très polyvalent

Le bordeaux a ceci de plaisant qu’il sait se substituer à quasiment tous les marrons. Il ira avec la plupart de vos vêtements, et notamment les traditionnels costumes gris et bleus. Il me semble, personnellement, que le bordeaux moyen a même la capacité intéressante d’être moins sensible à la teinte que le marron, ce qui le rend plus polyvalent encore.

Je trouve, et c’est encore une fois un avis personnel, qu’il apporte un petit quelque chose aux tenues, une originalité et une élégance auquel a du mal à prétendre le marron.

Comme vous le voyez, je suis très enthousiaste devant les souliers bordeaux ; Je me suis fiancé dans une magnifique paire bordeaux, ce beau souvenir n’y est sans doute pas étranger.

Attention tout de même, si le bordeaux est polyvalent, il vient avec une charge visuelle supérieure au marron. Attention aux accessoires, la faute de goût pourrait vous guetter. Il nous semble aussi utile de préciser que les souliers bordeaux paraissent souvent plus formels que les souliers marrons.

Notre avis

Nous vous conseillons une paire de soulier bordeaux pour votre premier achat si vous aimez particulièrement cette couleur et que votre cadre vous le permet ce qui est encore un peu perçu comme une fantaisie.

Le reste, pour les gentlemen borderline

Ce paragraphe est tiré du livre que nous avons écrit, « Les 10 Commandements du Gentleman ». Vous pouvez le découvrir en cliquant ci dessous

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Les peu courantes

Eh bien oui, le reste. Vous pourrez observer certaines couleurs plus originales sur les souliers. Parmi elles, le bleu et le gris. Rien n’est interdit en matière de couleur, mais à moins d’avoir un projet précis en tête, ne commencez pas par ces pièces. Dure à marier, peu polyvalentes, elles ne méritent pas de faire partie de vos premières paires.

Les patinées

Une spécificité que nous voyons de plus en plus, notamment sur les réseaux sociaux : le soulier patiné. Popularisée (voir inventée) par Berluti il y a quelques années, la patine figure maintenant dans la plupart des catalogues, y compris bas de gamme.

L’idée est de peindre sur la chaussure pour créer des nuances de couleurs, des marbrures, des veinures, des dégradés et ainsi souligner certaines couleurs, certaines formes.

Vous trouverez des patines imitant la patine naturelle d’un cuir, ou d’autres, plus fantaisistes, qui mêleront couleurs (2, 3, 4, 5…) et motifs. Attention toutefois, la patine apporte cet effet « waouh » qui peut s’estomper rapidement. Privilégiez les patines discrètes, les patines élégantes.

Polyvalence et élégance se nourrissent souvent de dénuement, ce que n’apporte pas vraiment la patine.

Sachez aussi qu’il est possible de faire faire une patine, sur mesure, moyennant un budget avoisinant les 100 euros. J’ai moi-même fait faire plusieurs patines, dont une… verte, censée s’intégrer dans une association assez particulière. Vous trouverez aussi de nombreux artisans et particuliers qui patineront souliers et sneakers. Allez voir du côté des Nike Air Force 1 ou des Adidas Stan Smith…

Gare à ne pas glisser

Mais surveillez-vous, la patine est une belle sirène lorsque l’on entre dans le monde du soulier, mais devenant très (trop) courante, son originalité raffinée pourrait bientôt laisser place à un sentiment de vernis criard.

J’ajoute, mais cet avis m’est personnel, qu’il n’est pas impossible que la patine devienne un emblème du cheap dans l’avenir, et c’est tristement que je vous conseille de prendre du recul sur cette belle technique.

Alors, quelle couleurs choisir pour mes souliers ?

1. Le choix sans risque, le marron
2. Polyvalent et très élégant, montrez une touche d’originalité avec le bordeaux.
3. Classique, sobre, classe, le soulier noir

Ensuite et bien, variez les formes, variez les teintes de marron, essayez une patine légère ? Trois paires sont un minimum  si vous portez le beau soulier chaque jour. En dessous, vous réduirez la durabilité de vos souliers (due aux temps de repos non respectés entre deux ports). Vos trois premières paires devraient donc vous permettre de traverser toutes les situations de votre vie. Ensuite ? Faites vous plaisir !

Laissez moi vous raconter une histoire : nous étions dans un parc d’attraction avec quelques amies l’été dernier. La journée se passait pour le mieux, beau temps au rendez-vous, une foule assez nombreuse, mais que voulez vous, c’est normale à cette période de l’année.
Le parc allait fermer ses portes dans une petite heure. Nous nous dépêchons vers une dernière attraction qui on l’espère sera à la hauteur de nos attentes.

Mais juste après nous vient s’engouffrer dans la file d’attente un groupe de jeunes.

6 Mâles en pleine adolescence. Instinct très tribal. Ils parlent fort, mal. une insulte, un mot grossier qui alimente chaque phrase. J’ai découvert que le ‘ta mère’ était devenu une nouvelle ponctuation de la langue française.

Ils se poussent, se chamaillent se mettent des coups, sans faire attention aux personnes autour d’eux. Ils rigolent fort, et collent notre groupe, avec une proximité qui même hors temps de Covid, n’est pas adaptée; Résultat, les 20 minutes d’attente nous en ont paru 40, avec une désagréable sensation de ne pas être serein sur la tournure que pourrait prendre les évènements.

Constat :

Nous ne sommes pas ici pour effectuer une analyse sociologique. Soyons même honnête aussi : quand on est jeune et en groupe, on est facilement un peu bête.

Mais ce genre de comportement, nous l’avons tous observé; Vous même lecteur, vous avez sans doute en tête un évènement de ce type : dans les transports en commun, à l’école, dans le milieu pro.

Un manque de savoir-vivre, de savoir être en société. Un manque de considération pour la tranquillité des autres, une disparition du respect tacite entretenu par le système social.

C’est dans les grandes villes que s’observe le plus ce genre de comportement. Individualisation oblige, chacun se crée son cocon pour tenir dans la jungle urbaine.

Et parfois, en voyant les autres agir sans égard, on pourrait avoir envie de faire de même. Pas parce qu’on est mal élevé, mais parce que ce que pense les autres après tout, on s’en fout. Si on a envie de se conduire sans gêne, c’est notre DROIT.

Il est très intéressant de s’interroger par rapport aux bonnes manières et de réfléchir à notre attitude personnelle par rapport à cela. Plus loin même que les bonnes manières, la question de l’attitude en société se pose.

Comment se comporter lorsque l’on cherche à marcher sur le Sentier du Galant ?

Les bonnes manières sont notre premier contact avec les autres. Dans la sphère publique, sociale, c’est une sorte de salutation invisible qui envoie le message : « ok, nous pouvons entrer en relation courtoise. »

L’attitude privilégiée du Gentleman

On pourrait faire une distinction entre deux choses :

Les bonnes manières, us et coutumes particuliers : Ce sont des systèmes codifiés, et souvent propres à chaque culture différente. Il est bien de les apprendre pour être à l’aise en toute situation. Les us et coutumes se réfèrent à des classes sociales et à des situations précises (art de la table, hospitalité etc…)

Et deuxièmement,

Des principes comportementaux, des qualités humaines : beaucoup plus fluides, ils sont aussi plus universels (bien que certaines manières de faire considérées comme normales dans un pays soient mal vu dans d’autres. Par exemple les normes et attitudes liées au respect sont très différentes entre l’Europe et l’Asie. )

Dans un cas comme dans l’autre, il est important de passer par une phase d’apprentissage : de bien comprendre le milieu dans lequel on évolue ou souhaite évoluer, d’en apprendre les codes, de les appliquer. Et en plus de cela, de se développer pour acquérir une noblesse d’âme utile en toute circonstance.

L’idée de cet article n’est pas de dresser une liste des « bonnes manières » au sens de tous les petits détails qu’il est important de connaître sur l’art de la table, l’hospitalité, le comportement par rapport à la gente féminine etc… Cela sera l’objet d’un autre article, patience !

Nous allons entrer un peu plus en profondeur par contre sur les qualités intrinsèques qu’il est bien de chercher à développer.

Arrêtons nous sur deux d’entre elles :

L’humilité :

Voici une manière d’agir parfois mal perçue. On a tendance à associer l’humilité à de la faiblesse, et vouloir plus valoriser ceux qui se montrent, qui cherchent à s’imposer.

Or, l’humilité pour un gentleman, est tout autre. C’est l’acceptation du fait qu’il ne faut pas chercher à trop en faire, à ne pas vouloir à tout prix s’imposer devant les autres. Que l’on possède des droits certes, mais des devoirs également. Une sorte de responsabilité envers autrui. A défaut d’être responsable du bonheur de l’autre, le gentleman considère comme important de respecter l’autre.
Le Gentleman comprend ainsi sa place en société, et ne cherche pas à l’imposer au détriment des autres. Il s’efforce de bien agir, sans vouloir à tout prix le faire remarquer.

L’humilité rend aussi ouvert à l’apprentissage, à des nouvelles manières d’agir. Aussi, s’il se rend compte qu’il fait fausse route, il accepte de corriger son point de vue. Il est prêt à s’excuser s’il se rend compte qu’il a froissé les autres.

La Considération :

Le gentleman reconnaît que les autres existent et ont le droit d’exister. Cela peut paraître un peu logique, banal de dire cela mais cela implique beaucoup.
Considérer les autres c’est chercher à faire en sorte qu’ils se sentent bien, à l’aise, à même d’exprimer leur propre personnalité. On accorde à chacun une certaine importance, en cherchant à valoriser ses points forts, et à ne pas mettre en avant ses points faibles.

Personnellement je m’applique souvent à un exercice : si je suis dans un groupe de connaissance et que quelqu’un que je ne connais pas entre dans la pièce, cette personne devient à mes yeux, la personne la plus importante du lieu.

Cela me pousse à la mettre à l’aise et à m’intéresser à sa personnalité. La personne se sent ainsi plus appréciée et intégrée.

Les bienfaits à adopter une telle conduite.

En fait ce que nous venons de décrire n’est rien d’autre que la manière d’agir de quelqu’un que l’on qualifierait de « bien élevé ». Rien d’exceptionnel.

Mais en agissant ainsi, les autres développent un profond respect pour vous. On est forcément attiré par les gens qui nous mettent à l’aise, qui nous respectent.

En ayant une attitude, une posture, une ouverture globale emprunte de respect, d’humilité et de considération, on envoie une message positif aux autres.

Ce sont des comportements simples, qui bout à bout, semaine après semaine, ont un grand impact. L’effet que vous produisez sur les autres augmentera et sera de meilleure qualité.

En conclusion :

Pas besoin d’être tiré à quatre épingles constamment. De surveiller tous ses faits et gestes pour correspondre aux bonnes manières mondaines.

Travailler sur sa personnalité, on l’oublie souvent, est l’un des meilleurs moyen de développer son charisme et d’avoir une attitude de gentleman. Cela permet un travail de fond, que des vêtements et accessoires ne peuvent réaliser.

Donc, si vous souhaitez cheminer sur la voie du Galant, continuez à essayer de manifester du respect, de l’humilité et de la considération ! Votre aura en société augmentera, et la qualité de vos relations avec les autres aussi. Et nous discuterons avec plaisir lorsque nous nous croiserons dans la file d’attente d’un par d’attraction.

Jogging ou costume aujourd’hui ? Chemise ouverte ou cravate ? Jean’s ou flanelle ? Comment choisir sa tenue ? Est-ce uniquement une affaire de bon gout ?

Nous verrons dans cet article quelques principes qui vous aideront à décider comment vous habiller. Vous découvrirez pourquoi et comment est-ce que vous pouvez vous démarquer grâce à votre tenue. Enfin, nous aborderons quelques notions d’expression stylistique.

Le formalisme de votre tenue

Bien souvent, ce sont costumes noirs, smoking et jaquette qui viennent en tête lorsque sont prononcés ces mots. Chaque situation appelle pourtant à porter une tenue ou un style particulier. Le formalisme existe donc en toutes situations en ce que chaque situation appelle à une certaine « forme » dans notre tenue.

Vous pourrez trouver une réflexion sur le sujet des raisons qui nous poussent à nous habiller en cliquant ici.

Élégance et dandysme

Pour comprendre ces notions, intéressons nous à la différence historique entre élégance et dandysme. Ces deux discours stylistiques se rejoignent mais n’expriment pas la même chose.

L’homme élégant maitrise la délicate alchimie qu’est son apparence. Il ajuste costume et soulier, surveille langage et posture, il équilibre chaque élément pour former un tout cohérent, équilibré. En abordant de cette manière son image, l’élégant ne se place pas au premier plan. Ses vêtements, bien que parfaitement accordés n’attirent pas l’œil . L’Élégant n’est pas au centre attention, il se contente d’être un baume discret pour ceux qui l’entoure, un homme dont tout le monde gardera bon souvenir, parfois sans bien savoir pourquoi.

Le Dandy à ceci de commun avec l’élégant qu’il maitrise les codes de l’élégance, du vêtement à l’attitude. Il est lui aussi techniquement capable d’envoyer un message en se servant uniquement de son apparence ; C’est le message qui diffère. Le Dandy veut être vu, regardé, admiré. Il attire l’attention, et enrichit la sobriété de l’élégant avec des détails clinquants qui sauteront aux yeux de ceux qui, sans le savoir sont devenu ses spectateurs lors qu’il s’est présenté à eux.

Mais alors, comment faire ?

Mais comment s’habiller de belle manière en gardant cet élégant esprit ? Imaginons que pour une raison ou une autre vous soyez conviés à un endroit ou le survêtement est de mise, un simple jean’s/chemise attirera forcement l’attention sur vous. De même, et pour prendre un cas moins extrême, vous êtes peut être dans un milieux professionnel ou les cadres ne sont pas en costume. Faut-il, dans ce cas, en porter un quand même ?

Les codes restreignent énormément les habits que nous pouvons porter sans dépareiller avec notre entourage. Porter un costume croisé quand l’on attend de vous une simple chemise ne servira pas vos intérêts.

Nos astuces

Voici réflexions que j’ai pu avoir sur ce problème, sans pour autant, j’en suis conscient, le résoudre. Voici quelques principes qui me permettent de m’amuser malgré tout et parfois m’abstraire de certaines de ces contraintes sociales.

• Soyez bon élève : associez parfaitement ce qui vous est donné. Qui voudrait « passer au niveau supérieur » alors qu’il ne maitrise pas bien ce qui lui est demandé ? Les regards seront braqués sur vous si votre tenue est originale. Tout doit être parfait !

• Amusez vous : jouez sur les matières, les couleurs, les coupes. Vous n’avez le droit qu’à une chemise ? Qu’à cela ne tienne ! Prenez en une qui soit un peu plus osée que d’ordinaire. Pour cela, attention à ne pas tomber dans le piège du « clinquant ». La forme d’un col peut suffire à changer votre apparence.

• Jouez les associations : Un pull, un gilet, un manteau, une écharpe, un pantalon de flanelle pour remplacer le jean’s… Tout ce qui enrichira et valorisera votre tenue sans la changer réellement.

• Soyez stratège : changez des pièces moins centrales dans votre tenue. Vous pouvez probablement vous permettre de monter d’un cran l’élégance de vos souliers, sans changer le « registre » de formalité de votre tenue.

À vous de jouer !

À chaque occasion, moment, cercle d’amis son « formalisme ». Bien que laissant une bien plus grande marge de manœuvre que les situations extrêmement codifié qui donnèrent naissance au concept de formalisme dans le vêtement, il vous sera difficile de porter des vêtements qui s’inscrivent dans un registres d’élégance extrêmement éloigné de ceux qui vous entourent. Ceci dit, l’élégance ce n’est pas porter de beaux vêtements, c’est manier l’alchimie de l’apparence pour communiquer sur nous, et envoyez un message positif. La communication dépendant largement du destinataire, ne tenir compte que de nous même n’aurait pas grand intérêt. S’ébattre dans une surenchère vestimentaire clinquante enverra le mauvais message.

Soyez beau, élégant, avec ce qui vous est donné et devenez celui dont on pense qu’il est élégant sans réellement savoir pourquoi on le pense.

Jean de Sentiergalant